L’Écosse met fin à près de 30 ans d’attente et décroche une qualification historique pour la Coupe du monde

Il aura fallu attendre presque trois décennies pour revoir l’Écosse sur la scène mondiale. Dans une soirée totalement folle à Hampden Park, les Écossais ont validé leur billet pour la Coupe du monde 2026 en s’imposant 4–2 contre le Danemark, signant ainsi leur première qualification depuis 1998.

Le moment décisif est venu de Kenny McLean, dont la frappe spectaculaire depuis la ligne médiane a offert le but qui a fait basculer le stade dans la légende. À 33 ans, le milieu de Norwich a déclenché une course effrénée vers le drapeau de corner, immédiatement rejoint par une marée de coéquipiers dans une célébration impossible à scénariser.

Ce but improbable couronnait une rencontre déjà riche en instants iconiques. Scott McTominay avait ouvert la voie très tôt avec un retourné acrobatique qui a fait exploser les tribunes. Le milieu, auteur de huit buts en qualifications, a joué un rôle central tout au long de la campagne, devenant l’un des leaders techniques et émotionnels de l’équipe.

Kieran Tierney a ajouté une superbe frappe enroulée, avant que McLean ne scelle une victoire forgée dans la résilience. Deux fois, le Danemark a menacé de tout renverser. Deux fois, l’Écosse a répondu avec caractère, une réaction qui contraste fortement avec les déceptions passées où la pression finissait souvent par étouffer l’équipe.

Malgré une campagne qualificative marquée par des scénarios improbables et de la réussite, il n’y avait rien de chanceux dans la performance livrée ce soir-là. Steve Clarke et ses joueurs ont affronté un adversaire réduit à dix mais toujours dangereux, gérant les émotions avec une maturité rarement vue dans l’histoire récente de l’équipe.

Andy Robertson et John McGinn, tous deux âgés de 31 ans, ont été les moteurs de la célébration post-match. Sélectionneurs infatigables de cette génération, ils savent que cette qualification pourrait être leur dernière chance d’écrire l’histoire en Coupe du monde.

Dans les tribunes, les montagnes russes émotionnelles étaient saisissantes : euphorie, tension, frayeurs, puis explosion de joie. Lorsque « Freed From Desire » a retenti après le but de McLean, même les supporters les plus aguerris ont cédé à l’émotion.

Le vétéran Craig Gordon, 42 ans, est resté longuement sur la pelouse après le départ du public, posant avec sa famille. Adolescent en 1998, il se souvient de la dernière participation de l’Écosse à un Mondial. Ses jeunes coéquipiers n’ont connu cette époque qu’à travers les récits. L’été prochain, ils écriront les leurs.

Ce soir-là, l’Écosse n’a pas simplement gagné un match. Elle a retrouvé son espoir, sa fierté, et sa place parmi les grandes nations du football.

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