Blog / L’Excellence ODI de Joe Root S’amplifie : Une Performance Épique à Cardiff

cricket juin 3rd, 2025
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L’Excellence ODI de Joe Root S’amplifie : Une Performance Épique à Cardiff

À 34 ans, Joe Root demeure la preuve vivante qu’on peut progresser avec l’âge. Lors du deuxième ODI entre l’Angleterre et les Antilles à Cardiff, sa magnifique performance de 166* non sorti a non seulement offert à son équipe une victoire renversante à trois guichets, mais l’a également propulsé au-dessus des 6 957 points d’Eoin Morgan, faisant de lui le meilleur marqueur anglais en ODI. Déjà leader des marqueurs en tests pour son pays, Root détient désormais également la première place en format limité, illustrant ainsi une trajectoire fulgurante.

Entré sur le terrain dès la première over alors que l’Angleterre était à 133-5 dans une course poursuite de 309 runs, Root a fait preuve d’une sérénité exemplaire face à la pression—trois nouvelles sorties et trois lapsus de ses coéquipiers en catches ratés. Son siècle, atteint en 98 balles, s’est matérialisé par une six et un quatre parfaitement exécutés, prélude à une accélération subtile et dévastatrice. En partenariat avec Will Jacks pour 143 points, Root a montré une maîtrise absolue de la situation, confirmant les louanges de son capitaine Harry Brook, qui l’a qualifié de « tout simplement incroyable et qui s’améliore avec l’âge ».

Au niveau des chiffres, Root brille par son efficacité et son contrôle technique. Depuis ses débuts en ODI, seuls AB de Villiers (65.70) et Jos Buttler (63.77) possèdent un meilleur strike-rate sur les frappes ne finissant pas en boundary (root : 59.89). Cette statistique met en lumière sa capacité à trouver les intervalles et à accumuler les runs sans dépendre excessivement des limites du terrain. De plus, depuis 2018, sa fausse touche ne dépasse que 11.1 %—seul Kane Williamson fait mieux chez les joueurs des Full Members (11 %)—montrant un niveau de sélection des coups et d’exécution presque inégalé. Cet équilibre se révèle crucial notamment durant le cœur de l’attaque (overs 11 à 40) où Root maintient une moyenne de 66.6 à un strike-rate de 87, plaçant son nom parmi des géants comme Virat Kohli et de Villiers pour ceux ayant accumulé au moins 2000 runs dans cette phase.

Face aux spinners, la domination de Root est tout aussi spectaculaire. Avec une moyenne de 70.3 contre la balle tournante, il surpasse tous ses compatriotes anglais et se situe dans le cercle très fermé de batteurs historiques—Mike Hussey, MS Dhoni, Michael Bevan, Shai Hope et Babar Azam—dont seuls Hussey et Dhoni ont marqué plus de runs sous cette forme. Les feintes subtiles et les coups gadget de Root sont devenus une référence, incapables d’être anticipés par les bowlers adverses. Lorsque la balle glisse juste hors de la ligne du off stump, il affiche une moyenne de 47.7 et un strike-rate de 77, alors que l’attaquant droitier moyen tourne autour de 33. Aussitôt que la balle dérive un peu plus vers l’extérieur, Root en profite pour hausser son niveau : sa moyenne atteint 94.5 et son strike-rate 109, signe d’une palette de coups aisément variée.

L’une des transformations les plus parlantes de Root concerne sa maîtrise du reverse-sweep. Avant 2016, il avait été éliminé sept fois avec ce geste, affichant une maigre moyenne de 7.4. Depuis janvier 2016, son reverse-sweep affiche une moyenne stupéfiante de 158, fruit d’un placement plus compact—son point d’interception est passé de 2.10 m à seulement 1.77 m derrière le stumps. Cette évolution témoigne de l’obsession de Root pour le progrès continu ; chaque nouveau défi offensif devient une opportunité d’innover.

Modeste après avoir dépassé Morgan, Root a plaisanté en qualifiant ce jalon de « signe que l’on vieillit », tout en rappelant qu’il nourrissait toujours l’ambition de rejoindre Sachin Tendulkar à 18 426 points. « Tant que j’aurai cette envie brûlante de progresser et d’aider mon équipe à gagner, je serai là », a-t-il affirmé. Les bowlers antillais, menés notamment par Joshua Da Silva et une batterie de spinners chaloupés, n’ont jamais trouvé la parade. Comme l’a souligné l’ancien pacer Steven Finn, « ils n’avaient tout simplement aucune réponse. Root a lu la partie et s’est assuré d’être là jusqu’au bout ».

Dans une ère dominée par la frénésie des T20, Root rappelle que l’art de la construction d’une innings en ODI reste essentiel. Sa finesse dans ses appuis, sa vision de la situation et son ouverture à tester de nouveaux enchaînements placent son nom parmi les plus grands artisans du jeu. S’il continue sur cette pente ascendante—chaque année enrichissant davantage son registre plutôt que de l’appauvrir—il s’immortalisera non seulement comme le plus grand accumulateur de runs anglais, mais également comme l’un des plus grands bâtisseurs d’innings de l’histoire.

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