Haaland propulse la Norvège vers la Coupe du monde grâce à une campagne qualificative historique

La Norvège retrouvera enfin la scène mondiale l’été prochain, portée par un attaquant dont l’ascension a bouleversé les standards du football européen. Erling Haaland, 25 ans, a signé une campagne de qualifications exceptionnelle avec 16 buts en huit matches, un rythme inédit qui a scellé le retour de la Norvège à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1998.

Sa performance décisive en Italie, conclue par un doublé lors de la victoire 4–1, a prolongé une série remarquable : un but au minimum dans chacune des rencontres de qualification. Avec ce total, il domine les buteurs de toutes les confédérations, y compris celles où les équipes ont disputé le double de matches.

Au-delà de cette campagne, Haaland affiche un bilan de 55 buts en 48 sélections, faisant de lui le premier joueur européen en 53 ans à franchir la barre des 50 buts en moins de 50 caps. Il a aussi largement effacé le record national de Jørgen Juve (33 buts), resté intact pendant près de 90 ans.

Pourtant, le renouveau norvégien ne repose pas uniquement sur son attaquant vedette. Martin Ødegaard, capitaine et maître à jouer d’Arsenal, a également été déterminant avec sept passes décisives, le meilleur total des qualifications européennes. À 26 ans et déjà 67 sélections, il forme avec Haaland un duo rare pour un pays de seulement cinq millions d’habitants.

Les observateurs comparent parfois leur influence à celle de Gareth Bale et Aaron Ramsey lors de l’épopée galloise à l’Euro 2016 : deux stars entourées d’un collectif solide capable de maximiser leur talent. Pour la Norvège, longtemps pénalisée par un manque de constance en dépit d’un effectif prometteur, cette qualification apparaît comme une délivrance plus qu’une explosion de joie.

Sur le plan culturel, Haaland fascine autant qu’il intrigue. Son assurance tranchée contraste avec l’humilité habituellement associée aux sportifs norvégiens, incarnée par un joueur comme Ole Gunnar Solskjær. Mais même si son attitude le distingue, la fierté nationale quant à ses exploits est unanime.

En décrochant ce billet, Haaland échappe également au destin d’immenses joueurs n’ayant jamais disputé une Coupe du monde – tels George Best, Alfredo Di Stéfano, George Weah ou Ryan Giggs. L’été prochain, il découvrira enfin le tournoi que son père a connu en 1994, écrivant un nouveau chapitre d’une carrière déjà exceptionnelle.

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