Les arts martiaux sont connus depuis l’aube de la société humaine. Les sources existantes témoignent de l’existence de certaines techniques d’autodéfense dès les temps anciens. Les arts martiaux de combat se sont largement développés dans la Grèce antique. Les exercices physiques chez les anciens Grecs étaient divisés en plusieurs types, mais une attention particulière était portée aux sports à visée militaire, parmi lesquels le pancrace, qui combinait des éléments de boxe et de lutte.
Dans la Rome antique, les combats de gladiateurs étaient particulièrement populaires. On y utilisait des épées, des lances et d’autres armes blanches lors des affrontements. En Amérique latine, en particulier au Brésil, on retrouve une forme bien connue d’art martial : la capoeira. En Espagne, dans la région basque, les combats au couteau étaient populaires. Dans des régions comme la Géorgie ou l’Arménie, il existe aussi des arts martiaux traditionnels remontant à des temps très anciens. Plus tard en Europe, des arts martiaux tels que les joutes, qui incluaient l’escrime, la lutte, l’équitation et le tir à l’arc, étaient populaires.
Au XVIIe siècle, le sport de la boxe est né de divers styles de combat à mains nues anglais. En parallèle, la boxe française s’est développée en Europe, intégrant des éléments de lutte française appelée « savate » ainsi que de la boxe anglaise. Comme on peut le voir, il est difficile d’attribuer la paternité du combat à mains nues à un seul pays.
Cependant, lorsqu’on parle du développement des arts martiaux, on ne peut ignorer les formes orientales de lutte, qui jouissent encore aujourd’hui d’une grande popularité. Elles sont dominantes par essence, car elles intègrent non seulement des techniques variées (frappes, projections, etc.), mais aussi différentes formes d’éducation humaine : philosophique, religieuse, éthique, mentale et physique. Dans la Chine antique, on pratiquait le Taijiquan, un sport de combat mêlant boxe et lutte. On trouve également des traces de sports de combat similaires dans l’Égypte antique, en Inde et au Japon.
Il est important de distinguer les notions d’arts martiaux et de sports de combat. Tout art martial n’est pas un sport de combat, de même que tout sport de combat ne peut pas être reconnu comme un art martial. Un art martial peut impliquer un affrontement contre plusieurs adversaires — ce qui sort alors du cadre du sport. Par ailleurs, les arts martiaux mettent l’accent sur des principes spirituels, voire religieux, alors que les sports de combat sont soit compétitifs, soit purement fonctionnels.
Les sports de combat visent à déterminer les meilleurs athlètes dans une discipline donnée. Ils obéissent à des règles strictes (pour minimiser les blessures) et font usage de protections (gants, protège-dents en boxe et en karaté, casques et masques en escrime, etc.).
Le but principal des arts martiaux est de neutraliser et d’immobiliser l’adversaire. Il s’agit principalement de combats rapprochés à mains nues. L’entraînement ressemble à celui des sports de combat, mais inclut aussi des scénarios de défense contre plusieurs assaillants, ainsi que l’utilisation d’armes improvisées utiles dans une situation réelle.
Les arts martiaux mixtes (MMA) constituent une forme de discipline où se rencontrent pratiquants de divers arts martiaux et sports de combat. Des règles existent, mais elles sont bien moins restrictives que celles imposées dans des compétitions standardisées, ce qui permet aux athlètes d’exprimer toute l’étendue de leurs compétences techniques.
Selon les moyens matériels utilisés, les arts martiaux peuvent se pratiquer avec (bâtons, armes blanches, nunchakus, etc.) ou sans armes.
Les sports de combat se distinguent aussi par la technique dominante, qui peut inclure des frappes, des projections, des saisies, des clés.