Blog / Le président de Ferrari a-t-il été trop dur avec Hamilton et Leclerc ? Pression maximale avant le sprint final de la saison F1

Formula 1 novembre 19th, 2025
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Le président de Ferrari a-t-il été trop dur avec Hamilton et Leclerc ? Pression maximale avant le sprint final de la saison F1

À l’aube d’un final inédit composé de trois Grands Prix consécutifs, la saison 2025 de Formule 1 s’apprête à vivre son dénouement le plus tendu depuis des années. Lando Norris arrive à Las Vegas avec 24 points d’avance sur son coéquipier Oscar Piastri, mais c’est Ferrari qui occupe le centre du débat après les critiques tranchantes de John Elkann à l’encontre de Lewis Hamilton et Charles Leclerc.

Le président du constructeur italien a surpris le paddock en affirmant que ses pilotes “devraient se concentrer davantage sur la conduite et moins sur les déclarations”. Des propos publiés moins de 24 heures après que Hamilton a admis vivre un “cauchemar” pour sa première année avec la Scuderia.

Hamilton n’en est pourtant pas à sa première déception exprimée publiquement. Après les qualifications en Hongrie, il s’était décrit comme “inutile”, un jugement sévère né de la frustration du moment. Ses propos au Brésil s’inscrivent dans la même dynamique, d’autant qu’il a ensuite réaffirmé sa confiance totale dans le projet Ferrari.

La précision des remarques d’Elkann laisse en revanche place au doute. S’il est vrai que les mécaniciens de Ferrari affichent le meilleur temps moyen des arrêts au stand cette saison, les performances pures de la voiture ne montrent pas la même progression. Le déficit moyen en qualifications est passé de 0,372 seconde dans la première moitié de saison à 0,472 seconde dans la seconde.

Quant à Leclerc, il réalise l’un de ses exercices les plus solides. Malgré un manque évident de vitesse de pointe, le Monégasque a maintenu un haut niveau et n’a formulé que des remarques factuelles sur les limites de la SF-25. Loyal au projet Ferrari depuis des années, il figure parmi les pilotes que beaucoup estiment irréprochables cette saison.

Ferrari affirme que les propos d’Elkann avaient vocation à stimuler le groupe, mais leur réception interne pourrait être plus complexe, notamment dans une équipe qui cherche encore la stabilité nécessaire pour rivaliser avec McLaren et Red Bull.

L’analyse globale du plateau montre d’ailleurs à quel point le niveau des pilotes n’a jamais été aussi dense. Hamilton, Max Verstappen et Fernando Alonso forment un trio de légendes, tandis que Norris, Piastri, Leclerc et George Russell composent une génération exceptionnelle. À huit talents majeurs, la moindre différence devient déterminante.

Les outils modernes — données embarquées, simulation, travail en soufflerie numérique — ont réduit l’écart entre les pilotes expérimentés et les jeunes espoirs. Oliver Bearman, Kimi Antonelli et Isack Hadjar ont ainsi pu s’intégrer rapidement malgré la limitation stricte des essais. Les équipes exploitent désormais davantage les voitures d’anciennes générations pour offrir plus de roulage aux rookies.

Enfin, l’arrivée d’Adrian Newey chez Aston Martin nourrit de grandes attentes. Sa capacité à dominer les changements de réglementation — 1998, 2009, 2022 — est bien documentée. Mais avec une structure remaniée en profondeur et encore en quête de stabilité, Aston Martin pourrait avoir besoin de temps avant de viser les premières lignes.

À l’approche des rendez-vous de Las Vegas, du Qatar et d’Abu Dhabi, la bataille pour le titre semble promise à McLaren. Pourtant, les interrogations les plus importantes concernent Ferrari, ses tensions internes et l’équilibre du plateau avant la révolution technique de 2026.

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