La défaite du Serbe Novak Djokovic face au Néerlandais Botic van de Zandschulp 2-6, 6-3, 6-1 lors du tournoi de Masters 1000 d’Indian Wells n’était pas une défaite ordinaire. Non pas seulement parce qu’elle est survenue dès le deuxième tour, ni parce qu’elle a été infligée par un « lucky loser » qui a surpris le quintuple champion du tournoi, ou encore parce que son adversaire n’est classé que 85e mondial, mais surtout en raison de la performance décevante du septième mondial.
Certes, Van de Zandschulp a déjà connu des moments brillants dans sa carrière professionnelle, avec sept victoires précédentes contre des membres du top 10 mondial. Mais Djokovic, qui espérait égaler l’Espagnol retraité Rafael Nadal avec 410 victoires en Masters, est apparu particulièrement vulnérable, notamment dans le troisième set, rapidement perdu. Ainsi, Van de Zandschulp a égalisé leur bilan en confrontations directes avec une victoire chacun.
Une souffrance persistante
En réalité, le joueur de 37 ans était venu en Californie avec l’espoir de briller après avoir décidé de participer à Indian Wells et Miami pour la première fois depuis 2019. Mais ses rêves se sont rapidement envolés, malgré ses 24 titres en Grand Chelem, un record absolu.
Après sa victoire en quart de finale contre l’Espagnol Carlos Alcaraz à l’Open d’Australie en janvier dernier, Djokovic avait dû renoncer à sa demi-finale en raison d’une blessure à la cuisse. Depuis, les contre-performances se sont enchaînées, notamment avec une élimination dès son premier match au tournoi de Doha en février.
Encore une fois, l’aventure « Djoko » à Indian Wells a tourné court, lui qui avait bénéficié d’une exemption de premier tour comme les 32 premières têtes de série. L’an dernier, il avait déjà quitté la compétition dès le troisième tour.
Djokovic a montré des signes de faiblesse dès le premier set, commettant 14 fautes directes (37 au total), avant de réagir dans le deuxième set pour finalement s’effondrer dans le troisième malgré une compétition intense.
Le Serbe semblait profondément déçu, et ses propos en conférence de presse en disaient long : « Je n’ai aucune excuse pour cette mauvaise performance. C’était un jour sans. »
Il a ajouté : « Je regrette d’avoir joué de cette manière, surtout après la qualité de mes entraînements récents. La différence entre les autres courts et le court principal est énorme, avec un rebond plus élevé, et je n’ai pas réussi à m’adapter. »
Malgré le soutien de son entraîneur, l’ancien joueur britannique Andy Murray, Djokovic a passé sa journée à exprimer sa frustration, que ce soit en frappant dans les balles, en contestant le temps entre les services ou en s’agaçant contre une spectatrice dont la voix l’avait déconcentré.
Les surprises se sont enchaînées à Indian Wells, où Djokovic a rejoint une longue liste d’éliminés, incluant l’Allemand Alexander Zverev (tête de série n°2) et le Norvégien Casper Ruud (n°5), sortis dès vendredi dernier. Pendant ce temps, l’Italien Jannik Sinner, numéro un mondial, était absent en raison d’une suspension de trois mois pour dopage.
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