Sommes-nous face au pire trio de bas de tableau de l’histoire de la Premier League ?

Pour de nombreux clubs de Championship, accéder à la Premier League est un rêve ultime. Pourtant, ces dernières saisons, cette consécration s’apparente parfois à un cadeau empoisonné. Après la relégation immédiate de Luton Town, Burnley et Sheffield United en fin de saison 2023-2024, les promus de cette année – Leicester City, Southampton et Ipswich Town – occupent actuellement les trois dernières places du classement.

D’après les prévisions d’Opta, ces trois équipes pourraient clôturer la saison avec un total cumulé d’à peine 58 points, battant ainsi le record négatif de 66 établi par les relégués de la saison dernière. Avec seulement 43 points glanés au cours de leurs 28 premiers matchs, ils signent la pire performance commune jamais observée à ce stade en Premier League, soit six unités de moins que Luton, Burnley et Sheffield United à la même période l’an passé.

Dans le cas de Southampton, l’espoir de maintien s’amenuise jour après jour, puisque le club pointe à 14 longueurs de la zone de sécurité malgré des investissements considérables. L’entraîneur Ivan Juric doit désormais redouter de voir son équipe supplanter le Derby County de 2007-2008, détenteur du triste record du plus faible total de points (11) en fin de saison, un palmarès funeste qui dépassait déjà le précédent record de Sunderland (15 points en 2005-2006). Avec neuf points seulement au compteur après 28 journées, Southampton aura besoin d’au moins trois points dans les matchs restants pour éviter de décrocher la palme du plus mauvais bilan de l’histoire moderne du championnat.

Dépenser à tour de bras n’est pas toujours synonyme de maintien. Au cours des quatre dernières saisons, sept des douze équipes promues ont immédiatement fait l’ascenseur. La saison 2022-2023 est l’exception notable, avec la réussite de Nottingham Forest, Bournemouth et Fulham, qui ont su se maintenir. Nottingham Forest y est parvenu grâce à plus de 150 millions de livres sterling dépensées sur une vingtaine de recrues, ce qui a ensuite entraîné une pénalité de quatre points pour non-respect des règles de rentabilité et de durabilité. Fulham, pour sa part, a misé plus de 100 millions de livres sur des joueurs tels que Joao Palhinha, Andreas Pereira et Issa Diop, tout en bénéficiant des « parachute payments » acquis lors de ses récentes relégations. Southampton et Ipswich ont dépassé la barre des 100 millions de livres l’été dernier, mais cet effort financier ne leur a pas permis de s’éloigner de la zone rouge.

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